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La politique, une histoire de fric :

D´après le site : Subsociety.org

Les élections, même quand elles ne sont pas truquées, sont la poudre jetée au yeux de la populasse pour masquer le fait que le seul pouvoir est celui de l´argent. Les politiques sont les pantins des lobbys industriels et financiers, les armées sont leurs milices et les médias leurs relais de propagande. Que ce soit de manière ouverte comme aux USA, ou plus déguisée en France, tous les pays fonctionnent ainsi, maintenant que le capitalisme a réussi ce que le communisme a échoué : L´Internationale.

On nous prend vraiment pour des cons, combien de temps vont-ils encore essayer de nous cacher ces réalités ? A ceux qui vous disent tous les cinq ans : "Voter est un devoir civique", "dans les autres pays il y en a qui aimeraient pouvoir voter", ou encore : "pense à ceux qui se sont battus pour obtenir ce droit." répondez leur en substance : MES COUILLES ! (ou un terme plus approprié si vous êtes de la gente féminine) : à l´origine, le suffrage universel n´est pas une conquête de 1848, il est l´arme qu´utilisa le pouvoir pour vaincre la tentative révolutionnaire de cette époque. Le pouvoir savait que la révolution n´était présente que dans les grandes villes. Il institua le suffrage universel pour écraser les fusils des révolutionnaires parisiens sous les votes du reste de la France.

Les partis qui accèdent au pouvoir sont ceux qui disposent d´un maximum de revenus, souvent obtenus par l´intermédiaire d´entreprises en échange de menus services (attribution de marchés publics, délits d´initiés, pots de vins en tous genres...) ou par le remboursement des campagnes électorales (si le parti fait plus de 5% des voix). Ce sont ces mêmes partis qui auront la possibilité de se (re)présenter, qu´elle que soient les élections, grâce à leur important budget de propagande.On tourne en rond. De même qu´on tourne en rond lorsqu´on s´intéresse au profil des "Hauts Fonctionnaires" et administrateurs de l´Etat qui sortent tous des "Grandes écoles" type ENA, or, pour entrer dans ces écoles, il est préférable d´appartenir à une certaine classe bourgeoise, bien pensante (catholique si possible) et conservatrice.

Les dés sont pipés, tout le monde le sait, certains s´en foutent, d´autres s´en contentent, une poignée y ont tout intérêt.

Nous ne sommes pas contre le concept du vote, dans d´autres circonstance, c´est à dire avoir la possibilité de voter tout le temps. Ce serait le cas dans une réelle démocratie directe, décentralisée, fédéraliste, avec mandats révocables et impératifs, c´est à dire la possibilité de remplacer la personne désignée pour une fonction, si celle-ci ne rempli pas la tâche, définie de manière collégiale.

Mais notre société s´est habituée à penser toute forme d´organisation de manière hiérarchique, de la même manière que tous les problèmes sont abordés et traités sous l´angle de l´économie. Ces oeillères permettent à la classe dirigeante minoritaire de rester en place et empêchent l´émergences d´initiatives allant dans le sens d´une organisation horizontale.

Qui dit pouvoir dit forcément abus de pouvoir et tentative de conservation de ce pouvoir, l´histoire le démontre sans nuance ni exception : le pouvoir peut pervertir le plus intègre des individus. Connaissant le milieu politique, dans lequel les requins ont les dents plus longues que ceux du show business et de l´industrie réunis, les petits chefs qui parviennent à se hisser à la tête des partis politiques hiérarchisés sont ceux qui ne reculent devant aucune combine tordue. Pour les élections, on nous présente donc le gratin du pire.

Si les élections étaient réellement démocratiques, comment expliquer qu´en France, sur 570 députés d´une précédente assemblée (et c´est sûrement pire maintenant que le parti unique UMP a investi le parlement), seuls 11 provenait d´une classe moyenne, ouvrière ou paysanne, tous les autres étant des fils d´homme politiques, de riches industriels ou de grands bourgeois. A quoi sert de choisir de nouveaux cercles fermés du pouvoir, quand celui ci semble héréditaire et se transmet en héritage de père Bush en fils Bush, comme au moyen âge.

Quelle est l´alternative ?

Alors quoi ? Sachant ça, on va continuer à se laisser diriger comme des moutons à l´abattoir, ou on remet tout à plat ? Se réapproprier l´espace public dans des lieux culturels autogérés, mettre en place des pratiques concrètes de solidarité et d´entr´aide par l´intermédiaire des squats, par exemple, investir et développer le tissu social dans des associations de terrain, culturelles ou militantes, se fédérer en syndicats indépendants dans le monde du travail, diffuser ces pratiques par l´intermédiaire de tous le moyens médiatiques à notre portée (zines, internet, radios pirates, collages...), organiser des manifestations, des actions directes de désobéissance civile... sont les premières étapes de cette remise à plat. L´objectif étant de passer à un niveau supérieur (collectivités de production, de distribution et de services, gestion de réseaux alternatif de transports, de logement, de lieux d´accès gratuit à la culture et à l´information...).

Ces pratiques ne sont pas utopiques, elles sont présentes dans de nombreux pays et se développent rapidement. Elles se développent d´autant plus rapidement pour compenser la disparition du service public, rendu inexistant du fait du libéralisme (récupération des secteurs sources de profit) ou de l´effondrement de l´économie. Quand un pays est éliminé de la compétition internationale, comme l´Argentine récemment, on constate que le peuple se réapproprie les moyens de production et mise à nouveau sur la solidarité. A mesure que la mondialisation du capital se poursuit et impose ses règles, on se rapproche de l´ultralibéralisme global, doctrine qui refuse toutes formes de service public. Ces services sont alors intégrés à l´économie de marché, et monnayés comme tout autre bien ou service. Et donc monnayable seulement par les plus riches, évidemment. La parade à ce Darwinisme social ne peut être que sous la forme d´un mouvement social organisé, les populations n´ayant pas le choix pour survivre que de remplacer les fonctions utiles de l´Etat.

Dès lors, L´Etat tend à disparaître et la responsabilisation des individus tend à augmenter, puisqu´ils ont l´expérience de la gestion totale de leur vie. On peut donc espérer qu´au stade final de ploutocratie, l´organisation sociale alternative deviendra assez importante et expérimentée pour se débarrasser de la minorité dirigeante et accèder aux richesses dont elle a été privée (ressources, moyens de production industriels et agricoles, infrastructures,...). Ce scénario de révolution me semble le plus crédible sur le moyen à long terme, d´autant plus qu´elle pourra être internationale (car le seul avantage de la mondialisation est que si le capitalisme disparaît, c´est au niveau mondial) et que la transition pourra se faire sans trop de bouleversements, puisque dans cette hypothèse, l´organisation sociale est déjà en place avant, indépendamment des structures étatiques et capitalistes (boursières, monétaires, financières et économiques).

En attendant le pouvoir va au pouvoir, l´argent à l´argent. Et tous ces gens bien installés n´ont aucune raison de vouloir un quelconque changement. Ces réseaux fermés du pouvoir et l´illusion de choix politique qu´on nous donne sont vraiment caractéristiques d´une fausse démocratie. Pire qu´une dictature, par certains aspects, la fausse démocratie puise sa force dans le fait que le peuple se plie volontairement aux ordres, lois, morale... qu´on lui impose, c´est la servitude volontaire.